Pentecôte : Au moins 50 chrétiens tués dans l’attaque de leur église au Nigeria

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[MAJ : L’Agence Fides rapporte que « l’Agence nationale de gestion des urgences fait état de 22 morts et de 50 blessés » et non pas « au moins 50 victimes » comme précédemment annoncé.]

Pour le président Buhari, « seuls des démons de la région inférieure auraient pu concevoir et exécuter un acte aussi ignoble ».

Dimanche de Pentecôte, l’église Saint-François d’Owo, dans l’État d’Ondo, au Nigeria, a été la cible d’une attaque sanglante. Au moins 50 fidèles rassemblés pour le culte ont été tués par les assaillants qui ont ouvert le feu et lancé des explosifs.

Sur Twitter, Nigeria Report évoque une vidéo regardée par Christian Solidarity International (CSI), qui révèle des « victimes gisant dans des mares de sang à l’intérieur de l’église ».

Le prêtre Andrew Abayomi témoigne de l’attaque.

« Nous étions sur le point de terminer le service. J’avais même demandé aux gens de commencer à partir, c’est ainsi que nous avons commencé à entendre des coups de feu sous différents angles. Nous nous sommes cachés à l’intérieur de l’église, mais certaines personnes étaient parties lorsque l’attaque s’est produite. Nous nous sommes enfermés dans l’église pendant 20 minutes. Quand nous avons appris qu’ils étaient partis, nous avons ouvert l’église et transporté les victimes à l’hôpital. »

Pour le président Buhari, « seuls des démons de la région inférieure auraient pu concevoir et exécuter un acte aussi ignoble ». Il affirme que le Nigeria « ne cédera jamais aux méchants et aux méchants, et les ténèbres ne triompheront jamais de la lumière », avant d’ajouter, « le Nigeria finira par gagner ».

Richard Olatunde, l’attaché de presse en chef du gouverneur, dénonçait hier « une attaque vile et satanique », « une attaque calculée contre le peuple épris de paix du royaume d’Owo, qui a connu une paix relative au fil des ans ». Le gouverneur a affirmé vouloir « traquer ces assaillants et les faire payer ».

« C’est un dimanche noir à Owo. Nos cœurs sont lourds. Notre paix et notre tranquillité ont été attaquées par les ennemis du peuple. C’est une perte personnelle, une attaque contre notre cher État. (...) Néanmoins, Nous engagerons toutes les ressources disponibles pour traquer ces assaillants et les faire payer. Nous ne nous plierons jamais aux machinations d’éléments sans cœur dans nos résolutions de débarrasser notre État des criminels. »

Pour le Daily Trust, il s’agit du « dernier épisode de ce qui semble être une recrudescence des attentats à la bombe ».

Le Dr Franklyne Ogbunwezeh, chercheur principal au CSI, met cette attaque, mais aussi le lynchage de Deborah Yakubu, en parallèle avec le retrait, par l’USCIRF, du Nigeria de la liste des Pays Particulièrement Préoccupants, qu’il juge « mal avisé, prématuré et conçu pour servir les intérêts géostratégiques américains ».

M.C.


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